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Semaine d’agitation contre les caméras
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Tout le monde voit bien comment la toile d’araignée du contrôle se tisse de manière toujours plus serrée. La plupart de nos contemporains, appâtés par les discours sécuritaires ou les images scintillantes de gadgets technologiques, se laissent empêtrer dans les filets desquels ils peuvent à peine sortir. D’autres, par contre, ne se résignent pas à la nouvelle situation d’oppression et tentent de réagir. Pressés par l’urgence des tâches à accomplir, certains décident de passer à l’offensive.
Après quelques mois d’activité contre les caméras, fin août, les initiatives se sont multipliées dans certains quartiers de Bruxelles. Faire vivre nos idées de révolte et de liberté est particulièrement important à l’heure où l’État essaye d’accoutumer la population à de nouvelles formes de surveillance, en testant jusqu’où il peut aller. De nombreuses affiches ont été collées, qui insistent sur le fait qu’il est toujours possible de lutter, même lorsque tout semble sous contrôle.
Tracter dans la rue a permis de confronter ses idées et d’affûter ses armes. Au fil des discussions - parfois riches -, entre la réprobation des amoureux de l’ordre et le sourire des esprits rebelles, la critique devient chaque fois plus tranchante envers l’existant. Pour une fois, la confrontation d’idées l’a emporté sur la normalité froide de l’indifférence et de l’acceptation que l’État cherche à stimuler à tout prix. Même dans ce climat pacifié de sécurité obsessionnelle, les rencontres complices ne sont pas rares. Une hostilité partagée contre un aspect particulier de la domination est alors souvent l’occasion de mettre plus de choses en question. Par exemple de faire le lien entre les caméras et les autres instruments aux mains du pouvoir afin que tout le monde se tienne tranquille.
Une carte reprenant tous les yeux électroniques dans les quartiers en question est passée de main en main.
In fine, la tentative était de faire du problème des caméras un problème permanent le temps d’une semaine, qui pousse tout le monde à réagir et à rompre avec cette acceptation passive qui ne sert qu’à favoriser la continuité de l’oppression.
Les leçons tirées de cette expérience alimenteront de nouvelles propositions. L’offensive continue.
En passant à travers les mailles du filet, brisons les filaments et les noeuds du contrôle, jusqu’à ce que l’ensemble de la toile se déchire !
Repris de Indymedia Bruxsel
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Tout le monde voit bien comment le réseau de vigilance croit de manière toujours plus efficace. Quelques-uns de nos contemporains, appâtés par les discours complotistes ou les clichés apocalyptiques d’applications dites « sociales », se laissent empêtrer dans les filets desquels ils peuvent à peine sortir. D’autres, par contre, ne succombent pas à ce discours lénifiant et tentent de maintenir l’existant. Pressés par la bêtise sans limite, certains décident de se préparer à la défense.
Après quelques mois d’activité contre les caméras, fin août, les initiatives se sont multipliées dans certains quartiers de Bruxelles. Annihiler les projets crypto-fascistes et lambertistes est particulièrement important à l’heure où l’État et sa population sont victime de la désinformation galopante de quelques excités, testant jusqu’où ils peuvent aller dans leur provocation. Des affiches ont été collées, qui prônent l’insurrection, même lorsqu’une majorité de la population a clairement affiché sa défaillance envers ces individus.
Le tractage dans la rue a permis, s’il fallait sans convaincre, de confirmer la vacuité de cette logorrhée faconde, mais loin d’être féconde. Lors de confrontations entre poncifs d’adolescents attardés et de sourires gênés de personnes censées, la critique est légitimement plus tranchante envers la falsification des faits vérifiables. Mais comme toujours, la présentation d’un point de vue marginal est hissée de manière péremptoire come une vérité absolue par ses tenants comme si les gens normaux n’étaient que des imbéciles totalement soumis aux décisions des représentants qu’ils se sont pourtant eux-mêmes choisis. Même dans cette ambiance délirante, la convergence des luttes aussi improbables les unes que les autres ne sont pas rare. Une hostilité partagée contre la démocratie et le principe majoritaire est alors souvent l’occasion d’exacerber la turbine à conneries. Par exemple, faire le lien entre les caméras et les autres décisions sans rapport des représentants légitimés par le scrutin démocratique pour susciter la suspicion.
Une carte reprenant les instruments de vigilance dans nos quartiers est librement accessible ne faisant que démontrer le discours fallacieux de ces hypocrites. In fine, la tentative était de faire du non-sujet des caméras un problème permanent le temps de distiller une idéologie intellectuellement indigente qui ne mérite que le mépris tant les mensonges et les exemples contraires sont légion. N’en tirant aucune leçon malgré l’évidence, ils continueront à répandre leur théorie fumeuse tout en prétendant qu’ils sont persécutés, pourchassés et privés de cette liberté de raconter n’importe quoi.
« Moi, je dis qu’il existe une société secrète avec des ramifications dans le monde entier, qui complote pour répandre la rumeur qu’il existe un complot universel. » Umberto Eco
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